Découvrez Véronic Tringle, une jeune entrepreneuse du Haut-Richelieu
Découvrez Véronic Tringle, une entrepreneuse du Haut-Richelieu dont le milieu familial est reconnu depuis le 8 septembre 2025. Après avoir exploité un service de garde privé, elle a choisi de poursuivre son parcours en ouvrant un milieu familial pouvant accueillir jusqu’à six enfants. Avec l’appui du programme Entrepreneur.e pour l’enfance, elle bénéficie des avantages du soutien des bureaux coordonnateurs ainsi que d’une bourse qui lui a permis de mettre son projet sur pied. Dans cette entrevue, elle partage son cheminement, ses réflexions et sa vision pour l’avenir.
Parcours et motivation
1. Qu’est-ce qui vous a inspirée à faire la transition d’un service privé à un milieu familial ?
Véronic : Plusieurs facteurs m’ont amené à prendre cette décision. D’abord, pour aider financièrement les familles qui utilisent mon service. L’impact financier est grandement allégé en étant accrédité et subventionné. Ensuite, en étant accrédité, j’ai la chance de pouvoir compter sur une équipe pour m’épauler en cas de besoin.
2. Comment vos expériences antérieures vous ont-elles préparée à relever ce nouveau défi entrepreneurial ?
Véronic : Après près de 20 ans en milieu familial privé, je sais pertinemment à quoi m’attendre. Le fait de m’avoir débrouillée seule m’a fait développer mon sens de l’organisation, d’être proactive et créative.
3. Y a-t-il eu un moment déclencheur qui vous a convaincue de vous lancer ?
Véronic : Les annonces du gouvernement concernant la possible fermeture des milieux privés ou la réduction de l’aide financière aux parents ont été un déclencheur important. Ne sachant pas exactement ce qui allait se passer, cela créait beaucoup de stress, autant pour moi que pour ma clientèle.
4. Quel rôle vos proches ont-ils joué dans cette aventure ?
Véronic : J’ai la chance d’avoir un conjoint présent qui respecte beaucoup mon travail. Pour lui, c’était la prochaine étape de mon cheminement que de me faire accréditer. C’est un stress de moins que de savoir que j’ai maintenant une équipe pour m’appuyer.
Approche et valeurs
5. Quelle importance accordez-vous à l’adaptation de votre milieu selon l’âge et les besoins des enfants ?
Véronic : Je priorise un milieu de vie sans surstimulation, avec peu de jouets et ceux-ci ne sont pas genrés. Nous avons autant de blocs Lego que de figurines d’animaux. Je considère que tous peuvent jouer avec pas mal n’importe quoi, tant que c’est fait sous supervision.
6. Comment intégrez-vous les familles dans la vie quotidienne de votre service de garde ?
Véronic : Chez moi, les familles s’ont appelées à s’impliquer sur une base hebdomadaire. À chaque vendredi, nous avons une thématique et les familles participent d’une quelconque façon. Comme par exemple : le dîner boîte à lunch (où chaque famille apporte une boîte à lunch à son enfant), des plateaux de fruits ou légumes collectifs, des muffins à partager. C’est important pour moi de bâtir une communauté tant avec les enfants que leurs familles respectives, grands-parents inclus!
7. Quelles petites attentions font la différence dans l’expérience que vous offrez aux enfants ?
Véronic : Définitivement, la newsletter du lundi. Dans laquelle les parents ont toutes les informations pour la semaine à venir. Que ce soit pour prévenir une fermeture, pour demander d’apporter des vêtements spécifiques. La newsletter facilite la communication avec les parents. Ils ont aussi accès à une page Instagram. Sur celle-ci, ils retrouvent des photos de nos activités journalières, des rappels et le menu. J’y ajoute aussi souvent les recettes. C’est donc possible pour eux de refaire à la maison un plat que leur enfant a particulièrement apprécié.
Impact du programme
8. En quoi le soutien du programme a-t-il été un tremplin pour vous ?
Véronic : C’est certain que l’incitatif financier me permet de faire l’achat de certains éléments pour mon service de garde, comme des ensembles une pièce imperméable. Ça aide aussi à combler le vide financier entre la fin de la garderie privée et la première paie avec l’accréditation. Et finalement, que de me savoir entouré est encourageant.
9. Quelle ressource ou quel accompagnement vous a le plus surpris positivement ?
Véronic : Définitivement le soutien pédagogique. C’est beaucoup plus facile d’avoir accès à diverses formations et beaucoup moins coûteux. De plus, j’ai accès à du soutien pour ma clientèle à besoins particuliers.
10. Que diriez-vous à une personne qui hésite encore à être reconnue ?
Véronic : Je pense que si la personne est bien dans son milieu familial, veut s’éviter le stress des plans de fermeture des milieux privés pour 2026, veut continuer de se former et s’entourer d’une équipe qualifiée. La reconnaissance est le chemin à prendre.
Organisation et gestion
11. Comment décririez-vous l’ambiance que vous avez réussi à instaurer dans votre milieu ?
Véronic : Je suis fière de dire que j’ai instauré un niveau de confiance, autant avec les enfants qu’avec les parents. Je m’efforce de faire évoluer des humains empathiques, capables de régler leurs conflits, de discuter et d’être ouverts d’esprit. J’essaie de leur faire prendre conscience de l’importance de l’environnement, de leur faire découvrir un monde culinaire varié. Je veux que mes minis deviennent des humains curieux, ouverts au monde, qu’ils soient actifs et que jouer dehors fasse partie de leurs priorités.
12. Quelles stratégies vous aident à concilier vos responsabilités éducatives et administratives ?
Véronic : L’organisation. Avoir une liste de tâches pour chaque jour de la semaine. Prendre le temps lors de jeux libres, d’avancer mes tâches administratives.
13. Quels outils ou astuces utilisez-vous pour rester organisée au quotidien ?
Véronic : La newsletter aux parents le lundi, afficher mon menu sur Instagram le mardi. Avoir une liste de tâches journalières. En fait, en faire un petit peu chaque jour, soit le matin avant de débuter ma journée et pendant la sieste. Lâchez prise sur quelques trucs (oui oui, il m’arrive d’acheter de la salade en prêt-à-manger).
Entrepreneuriat et avenir
14. Qu’avez-vous appris sur vous-même à travers ce projet ?
Véronic : Que j’ai confiance en mes qualités d’éducatrice, que je suis débrouillarde et que je prends l’initiative. Et surtout, que j’ai encore très à cœur mon travail.
15. Selon vous, qu’est-ce qui distingue un service de garde en milieu familial réussi ?
Véronic : J’ai toujours décrit mon milieu comme un milieu alternatif. Je prône une saine alimentation, l’activité physique, l’ouverture au monde. Je calque mon fonctionnement sur le modèle scandinave. Faire les siestes à l’extérieur, jouer dehors malgré la pluie, laisser les enfants découvrir par le jeu imaginaire sans imposer un paquet de jouets.
16. Comment imaginez-vous l’évolution de votre milieu dans cinq ans ?
Véronic : Je veux continuer de me battre pour faire reconnaître ma profession, promouvoir la qualité des milieux familiaux. J’aimerais aussi la possibilité de faire visiter des gens intéressés à faire ce choix de carrière. Finalement, je rêve toujours d’ouvrir un milieu de garde dans un centre de personnes âgées.
Si cet article vous inspire et que vous souhaitez créer votre propre service de garde en milieu familial, n'attendez plus pour vous lancer ! Le programme Entrepreneur.e pour l'enfance vous offre tout le soutien nécessaire pour démarrer votre projet avec succès. Vous bénéficierez de conseils pratiques, d’un accompagnement personnalisé, et d’une communauté de professionnels pour vous guider à chaque étape.
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